
La forêt poubelle, ça continue. Depuis quelques jours, 3 gros bidons bleus suspects ont été déposés, route de Cheyssac (parcelle 39), à quelques mètres de la Route Ronde (D301) entre Thomery et Bourron-Marlotte. Sur place, une petite pancarte plastifiée, au label forêt d’exception, indiquant : « dépôt sauvage identifié ». Ce dépôt a été vu. Il est en cours de traitement (recherche d’indices, dépôt de plainte en cours, recherche du coupable…). Il sera enlevé prochainement ». Et d’indiquer : « le dépôt sauvage de déchets peut-être puni d’une amende allant jusqu’à 4000 euros ! » Première curiosité. En inspectant les étiquettes de ces bidons, ils proviennent de l’entreprise Ashland, une société d’industrie chimique basé à Colombus, dans l’Ohio. Sur son site internet, on voit qu’elle produit notamment des dérivés chimiques issus du pétrole. Titre du produit ; Polyclar TM 10. Un produit apparemment inflammable. A vérifier. L’autre possibilité serait que le liquide contenu serait un stabilisateur pour la fabrication de la bière. Ce serait le contenu de départ. Apparemment les bidons sont pleins. Sont ils issus d’une entreprise locale qui fabrique de la bière ? Ou peuvent ils contenir des résidus de vidange de cuve ? Une vraie énigme. Bref, il faudrait rapidement analyser leur contenu, pour vérifier s’il ne s’agit pas d’un autre contenu, comme d’autres produits chimiques, des huiles de vidange (aspect gras sur les bidons)…. Même si leur signalement a été fait en direction de l’ONF, on peut s’étonner que ces bidons n’ait pas été stockés ailleurs. Par exemple au centre matériel ONF de la Faisanderie, pour éviter tout incident avec le public. Je crois qu’il est temps qu’une brigade d’éco-gardes soit enfin créé à Fontainebleau, pour une meilleure surveillance de la forêt. Entre les dégradations, vandalisme (arbres découpés à la hache, VTT dans les réserves biologiques, prostitution, dépôts divers de déchets (gravats, pneus, produits chimiques). Il est temps d’agir efficacement. Entre la communauté d’agglomération, le département, la région et l’Etat, des financements croisés sont possibles. Ne compter que sur le public ou les associations pour régler le problème n’est que pansement sur jambe de bois. Ah oui dernière chose. Le dépôt de ces bidons a sûrement été favorisé par l’absence de barrières ONF. Il devient rare de voir des barrières fermées. Plus de cadenas, des barrières cassées ou carrément inexistantes, favorisent l’entrée de véhicules et donc d’indélicats pouvant déposer tranquillement des déchets, sans être vus !!!
Pascal Villebeuf
Reporter
Spécialiste de la forêt de Fontainebleau
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